gerer_PR_question

1. Quels sont les facteurs pouvant limiter ma pratique d’une activité physique ?
2. Existe-t-il des contre-indications à ma pratique d’une activité physique ?
3. Quelle fréquence puis-je envisager pour mon activité physique ?
4. Quel sport puis-je pratiquer ?
5. Quels seront les effets du sport sur mon corps ?

gerer-decouvrir-(1).png

MES ACTIVITÉS PHYSIQUES

Fotolia_19672447_XS-(3)Exercer une activité physique peut se révéler délicat avec une polyarthrite rhumatoïde (PR) ou une arthrite juvénile idiopathique (AJI) :
la douleur, en particulier les douleurs rhumatismales, et la fatigue peuvent être pénalisantes.

Toutefois, il est important de pratiquer une activité physique régulière pour maintenir souplesse et force musculaire.

Du sport pour retrouver moral et équilibre

Vous pensiez pouvoir vous planquer derrière votre PR ou votre AJI pour faire une croix sur le sport ?
Il vous faudra trouver une meilleure excuse !
Loin d’être un facteur aggravant
 pour votre polyarthrite rhumatoïde ou votre arthrite juvénile idiopathique, le sport vous aidera à entretenir la souplesse de vos articulations et muscles, à dynamiser votre cœur et le système cardio respiratoire.
Par ailleurs, l’activité physique stimule les cellules osseuses et lutte contre l’enraidissement des membres.
Enfin, grâce aux célèbres endorphines et la capacité du sport à focaliser votre attention sur tout autre chose que la douleur, vous limitez l’anxiété ou un éventuel coup de blues.

Une activité physique, oui… Mais avec modération

Imaginez vos chaussures de marche ou votre vélo livrés avec une petite étiquette : « à consommer avec modération ». Le maître-mot de toute activité sportive : la non douleur. Pour se réapproprier ce corps qui est trop souvent un objet de souffrance et le transformer en vecteur de plaisir : rien de tel qu’une activité physique faite avec douceur. Si vous pratiquiez déjà un sport avant la polyarthrite ou l’arthrite juvénile idiopathique inutile de vous en priver : reprenez doucement, à votre rythme, en prenant soin de ménager vos articulations et en écoutant votre fatigue. Attention également à ne pratiquer aucun sport lors de poussées inflammatoires : il est alors primordial de préserver vos articulations, particulièrement vulnérables à ces périodes [1].

Sport et polyarthrite / arthrite juvénile ? Vraiment ?

Fotolia_886564_XS-(2)Vous connaissez votre corps et ses limites ; avec l’aide de votre médecin, vous pourrez ainsi vous orienter vers l’activité sportive qui vous passionne ou vous attire et la pratiquer, en fonction de vos douleurs et de vos possibilités.
Cependant, certains sports, susceptibles d’engendrer de grandes douleurs rhumatismales sont déconseillés : le tennis (et son dérivé : le squash), qui sollicite violemment les articulations ; l’haltérophilie et la musculation ; ainsi que les sports extrêmes en solitaire, comme la plongée, le parapente, le canyoning ou encore le parachutisme.
Les grincheux penseront peut-être que la liste est réduite à néant… mais que nenni ! La palette des sports est vaste ! Vous pouvez pratiquer la natation, enfourcher votre vélo ou reprendre vos chaussons de danse, empoigner un club de golf ou remonter à cheval, faire des randonnées pédestres ou encore du yoga, du tai chi chuan…
Et pourquoi ne pas donner dans le fitness sur consoles de jeux pour entrainer votre équilibre ?

L’eau : un des meilleurs alliés de la polyarthrite ou l’arthrite juvénile

Fotolia_1345187_XS-(1)La natation arrive au sommet des sports conseillés, et pas uniquement pour les malades ! Nager donne du souffle et permet surtout de se relaxer, sans brutaliser les articulations : l’eau a cet incroyable principe de flottaison qui fait que vous ne sentirez plus le poids de votre corps et pourrez faire des mouvements inimaginables sur le plancher des vaches.

Petits conseils : l’eau froide de certaines piscines peut attiser les douleurs ; faites des essais avant de choisir votre piscine de prédilection !
A certains stades de la maladie, la natation n’est pas envisageable car elle fait trop travailler les épaules : dirigez-vous vers l’aquagym, qui peut tout-à-fait être pratiquée chez un kinésithérapeute, dans une eau bien chaude !

Des pédales pour soulager votre PR ou votre arthrite juvénile

Fotolia_28733458_XS-(1)Le vélo caracole également en tête des sports recommandés et pour cause ! Porté par les fesses, le poids du corps se fait moins ressentir : hanches et genoux travaillent alors en douceur et sans contrainte. Il est par ailleurs possible d’aménager son vélo pour limiter l’apparition des douleurs : basculer les poignées vers le haut ; ajouter des tubes pour une meilleure tenue du guidon et reposer les bras ; rétropédalage pour ne plus serrer la poignée de freins…activites-physiques-bulle-(1)

 

 

Les principes inéluctables de l’activité physique

Souvenez-vous que le vélo ne se résume pas au Tour de France ! Le sport doit être pratiqué sans excès et de façon régulière, après avoir reçu un avis médical. Votre activité sportive doit impérativement être encadrée par votre médecin traitant ou votre rhumatologue. Enfin, dès que la douleur pointe le bout de son nez, vous pouvez toujours filer vers un hammam, prendre un bon thé ou vous offrir un massage relaxant !
Attention également à ne pratiquer aucun sport lors de poussées inflammatoires : il est alors primordial de préserver vos articulations, particulièrement vulnérables à ces périodes [1].

Du sport ? Pas uniquement…

Fotolia_6566054_XS-(1)Ceux qui furent traumatisés par les cours de sport au collège ou qui ne se sentent pas d’attaque pour pratiquer un sport doivent garder à l’esprit que activité physique ne rime pas nécessairement avec sport ! Que celui qui ose prétendre que faire le ménage, bricoler, danser ou jardiner n’est pas une activité physique devienne rouge de honte : ramasser salades ou tomates ; planter des fleurs ; frétiller sur les pistes de danse ; passer l’aspirateur ou préparer du béton sont autant de petites actions bénéfiques pour l’organisme et l’esprit, au même titre que le sport !

 

Un dérouillage matinal pour débuter la journée du bon pied

Fotolia_13229245_XS-(1)Au réveil, les articulations endolories donnent l’impression d’être un robot rouillé. Après un bain ou une douche bien chaude, pour apaiser les membres, vous serez d’attaque pour une petite séance de dérouillage matinal : délier les articulations les unes après les autres, délicatement, puis, laissez le poids de votre corps retomber successivement sur un pied puis l’autre ou en effectuant de petits mouvements de rotation.

FAQ

Quels sont les facteurs pouvant limiter ma pratique d’une activité physique ?
Quatre éléments clefs sont à prendre en compte avant de se mettre au sport : l’évolution de la maladie et surtout l’intensité de la douleur ; l’état et le nombre d’articulations touchées ; la fatigue. Attention également à ne pratiquer aucun sport lors de poussées inflammatoires : il est alors primordial de préserver vos articulations, particulièrement vulnérables à ces périodes [1].

Existe-t-il des contre-indications à ma pratique d’une activité physique ?
Vous devez savoir vous ménager ! Ainsi, il faut impérativement cesser (ou ne pas entreprendre) toute activité physique à la moindre apparition de douleurs ; de la même façon, si vos genoux ou vos chevilles sont douloureux, inutile de les solliciter à nouveau en partant courir dans un parc ou ne serait-ce qu’en marchant sur des surfaces dures.
Les sports violents sont à proscrire, de même que les travaux de force ou de soulever des charges trop importantes.
Ultime conseil : parlez à votre médecin ou rhumatologue qui suivra de près votre activité sportive et en surveillera les évolutions.
Attention également à ne pratiquer aucun sport lors de poussées inflammatoires : il est alors primordial de préserver vos articulations, particulièrement vulnérables à ces périodes [1].

Quelle fréquence puis-je envisager pour mon activité physique ?
Si vous pratiquez seul, envisagez des durées modérées pour votre activité sportive : des séances de trente minutes, deux à trois fois par semaine.
Pensez-bien à vous étirer les muscles avant et après chaque séance ! Cela vous permettra de vous mettre doucement en condition puis de vous relaxer et de faire une transition vers le retour à la normale.

Quel sport puis-je pratiquer ?
Pas d’interdit ! En fonction de vos possibilités et douleurs mais surtout de votre passion, plusieurs sports sont envisageables : natation ; aquagym ; cyclisme ; équitation ; golf ; danse ; yoga ; tai chi chuan ; gymnastique au sol ; randonnée... sont autant de possibilités s’offrant à vous !
Les seuls sports déconseillés sont les sports pouvant aggraver votre situation : tennis ; boxe ; musculation ; aérobic intensif ; football ; parapente…

Quels seront les effets du sport sur mon corps ?
La pratique d’une activité physique aura de nombreuses répercussions bénéfiques :

  • amélioration du système cardio respiratoire ;
  • amélioration de la souplesse des articulations et de la masse musculaire ;
  • stimulation des cellules osseuses et réduction des risques d’ostéoporose ;
  • augmentation de la tolérance à l’exercice ;
  • préparation aux périodes de poussées inflammatoires ;
  • meilleur équilibre et bien-être ;
  • réduction de l’anxiété, du stress et de la dépression ;
  • partage d’une passion avec d’autres personnes et ouverture aux autres [1].

En savoir plus

[1] SFR (Société Française de Rhumatologie). La Rhumatologie et vous. Polyarthrite Rhumatoïde. J’ai une polyarthrite rhumatoïde. Puis-je faire du sport ? Disponible à http://www.rhumatologie.asso.fr(consulté le 24 janvier 2013)